Le premier pape est Pierre, un compagnon de Jésus, tous les autres papes ont été les successeurs de Pierre.
Le pape est évêque de Rome, vicaire du Christ et chef de l’Église catholique.
Formellement, le pape n'est pas un « chef spirituel » : il reçoit mission du Christ (selon la foi catholique), en tant qu'évêque de Rome et successeur de l'apôtre Pierre, de veiller et de présider à l'unité de toutes les Églises locales catholiques, c'est-à-dire tous les diocèses gouvernés par les évêques en communion avec Rome (le Christ étant le Chef invisible de l'Église catholique).
Son autorité s'exerce depuis l'État du Vatican, dont il est le chef d’Etat, un des plus petits Etats au monde, situé à l'intérieur de la ville de Rome, en Italie.
Il est élu à vie par une centaine de cardinaux de moins de 80 ans lors du conclave, mais garde toujours la possibilité de renoncer à sa charge, comme l’ont déjà fait trois papes dont Benoît XVI en 2013. Puis, il choisit un nouveau nom comme pour renaître à une nouvelle vie.
Le pape actuel, argentin d’origine italienne, Jorge Mario Bergoglio, élu 266e pape le 13 mars 2013 à l’âge de 77 ans, a choisi le nom de François en référence à Saint François d'Assise, un saint connu pour sa proximité avec les pauvres. En effet, le pape François a déclaré dès le début de son pontificat qu'il voulait "une Église pauvre, pour les pauvres".
Le règne d'un pape se nomme « pontificat ».
Dans l'Église catholique, un certain nombre d'insignes sont réservés au pape comme :
l'anneau du pêcheur qui représente l'apôtre Pierre en pêcheur tirant son filet plein de poisson de la mer,
la soutane blanche, systématiquement portée depuis saint Pie V,
le camail blanc (couvrant les épaules et les avant-bras, mais dont les deux pans sont ouverts sur la poitrine),
la calotte blanche,
la ceinture blanche moirée,
la mozette rouge, camail fermé sur la poitrine et couvrant les avant-bras,
le manteau et le chapeau rouges, ou un manteau de coupe classique, de couleur blanche, à boutons croisés.
Le pape François a choisi de conserver quasiment à l'identique les armoiries et la devise qu'il avait lorsqu'il était évêque. Comme l’avait fait Benoît XVI, ces armoiries seront surmontées non de la tiare mais d’une mitre d'évêque.
Les armoiries du pape sont bleues avec, en haut, l’emblème de la Compagnie de Jésus dont il fait partie : un soleil radieux et flamboyant chargées des lettres IHS rouges, le monogramme du Christ (« Jesus hominum salvator » : Jésus, sauveur de l’humanité). La lettre H est surmontée d’une croix, à la pointe, les trois clous en noir. En dessous figurent l’étoile et la fleur de nard. La première, selon une ancienne tradition héraldique, est le symbole de la Vierge Marie, tandis que la seconde rappelle saint Joseph représenté, dans la tradition iconographique hispanique, avec une branche de nard pur.
L’écu du pape porte en sautoir les clés d’or et d’argent de saint Pierre, symbole de la papauté mais, contrairement à Benoît XVI, pas le pallium. À l’instar du nouveau pape, elles sont par ailleurs surmontées non de la tiare, mais d’une mitre pontificale d’argent à trois bandes d’or qui reprend en partie les trois couronnes de la tiare, symboles des pouvoirs temporel, juridique et magistériel du pape et réunies verticalement pour indiquer leur unité dans la même personne.
Contrairement à une tradition instituée depuis deux siècles, la devise du pape figurera sur ses armoiries. Là encore, le nouveau pape a choisi de conserver sa devise épiscopale : « Miserando atque eligendo ». Cette phrase est tirée de l’homélie n° 21 de saint Bède le vénérable qui, commentant le récit évangélique de la vocation de saint Matthieu écrit que Jésus vit le collecteur d’impôt « et parce qu’il le vit d’un regard qui prend pitié et qui choisit, il lui dit : “Suis-moi” ». Difficilement traduisible en français, la devise du pape pourrait donc donner « Appelé parce que pardonné » ou « Empli d’amour il le choisit » ou "Choisi parce que pardonné".
Cette homélie, reprise dans l’office des lectures de la fête de saint Matthieu (21 septembre), est un hommage à la miséricorde de Dieu. Elle également a une signification particulière dans la vie du pape : c’est en effet en la fête de saint Matthieu de l’année 1953 que le jeune Jorge Mario Bergoglio, alors âgé de 17 ans, connut d’une manière très spéciale, la présence l’amour de Dieu dans sa vie. Après une confession, il sentit descendre sur lui la miséricorde de Dieu dont le regard d’amour l’appelait à la vie religieuse, à l’instar de saint Ignace de Loyola.
N. S. 18 mars 2013