Qui cherchent en vain le bonheur,
Mais pour moi, c’est tout le contraire,
La joie se trouve dans mon cœur.
Cette fleur n’est pas éphémère,
Je la possède sans retour
Comme une rose printanière
Elle me sourit chaque jour.
Vraiment je suis par trop heureuse,
Je fais toujours ma volonté…
Pourrais-je n’être pas joyeuse
et ne pas montrer ma gaieté ?
Ma joie, c’est d’aimer la souffrance,
Je souris en versant des pleurs,
J’accepte avec reconnaissance
Les épines mêlées aux fleurs.
Lorsque le ciel bleu devient sombre
Et qu’il semble me délaisser,
Ma joie, c’est de rester dans l’ombre,
De me cacher, de m’abaisser.
Ma joie, c’est la Volonté Sainte
De Jésus mon unique amour.
Ainsi, je vis sans nulle crainte,
J’aime autant la nuit que le jour.
Ma joie, c’est de rester petite,
Aussi, quand je tombe en chemin
Je puis me relever bien vite
Et Jésus me prend par la main,
Alors le comblant de caresses,
Je Lui dis qu’Il est tout pour moi,
Et je redouble de tendresses
Lorsqu’Il se dérobe à ma foi.
Si parfois je verse des larmes,
Ma joie, c’est de les bien cacher.
Oh ! que la souffrance a de charmes
Quand de fleurs on sait la voiler !
Je veux bien souffrir sans le dire
Pour que Jésus soit consolé.
Ma joie, c’est de le voir sourire
Lorsque mon cœur est exilé.
Longtemps encore je veux bien vivre,
Seigneur, si c’est là ton désir.
Dans le Ciel je voudrais te suivre
Si cela te faisait plaisir.
L’amour, ce feu de la Patrie,
Ne cesse de me consumer.
Que me font la mort ou la vie ?
Mon seul bonheur, c’est de t’aimer !