Conférence donnée par l'abbé Juan Ernesto Alvarez Torrealba à la cathédrale de Bayonne, le 10 mars 2013
La présence de Marie à l'origine de l'Église
C'est ce qu'ont fait les Pères du Concile Vatican II : après avoir exposé la doctrine sur la réalité historique et salvifique du peuple de Dieu, ils ont voulu la compléter en décrivant le rôle de Marie dans l'oeuvre de salut. En effet, le chapitre VIII de la Constitution conciliaire Lumen gentium a pour objectif non seulement de souligner la valeur ecclésiologique de la doctrine mariale, mais également de mettre en lumière la contribution que la figure de la Bienheureuse Vierge apporte à la compréhension du mystère de l'Église.
La présence de Marie au Concile Vatican II
Le chapitre VIII de Lumen gentium, le texte le plus important qu'un concile ait jamais consacré à la Vierge, rassemble les traits unanimement reçus de la foi et de la dévotion mariales dans l'Église.
Le Concile dans le dernier chapitre de la Constitution dogmatique Lumen gentium:
- 1. Le rôle de la Vierge Marie dans l'histoire du salut de l'humanité (55-59).
- 2. Le rôle de Marie dans le Mystère de l'Eglise (60-65).
- 3. Le culte de la bienheureuse Vierge Marie dans l'Eglise (66-67).
- 4. Marie, en son Assomption, signe d'espérance assuré et de consolation pour le Peuple de Dieu en marche ici-bas (68-69).
1) LE ROLE DE
La sainte Vierge dans le mystère du Christ.
C’est le Père qui veut l’incarnation de son Fils et le rôle d’une femme.
«A cause de nous les hommes et pour notre salut, descendit du ciel et prit chair de la Vierge Marie par l’action du Saint-Esprit. »
Marie est donc associée à notre salut.
C’est dans ce contexte immense que se situe la Vierge Marie, en tant que personne entièrement et consciemment engagée dans le plan salvifique avec le Christ sauveur.
Marie fait intimement partie de toutes les étapes et elle est appelée à les vivre avec responsabilité.
Elle est
2) LE ROLE DE MARIE DANS LE MYSTERE DE L'EGLISE
Puis le concile exprime la continuité entre le mystère du Christ et de l’Eglise :
C’est donc dans l’Eglise que le Père révèle et réalise son projet de salut.
Le concile situe Marie dans la communion des saints, c'est un point très important.
Le Concile suit ici la pensée de Saint Augustin :
- Marie est solidaire,
- Modèle est exemple,
- Sa maternité spirituelle est attachée à sa charité.
Elle est pour l’Eglise un « exemplar spectatissimum », dit le latin, c’est-à-dire un modèle sûr, éprouvé, extraordinaire et remarquable, « dans sa foi et dans sa charité ».
« L’Eglise catholique, instruite par l’Esprit Saint, la vénère d’un sentiment filial de piété, comme il convient pour une mère très aimante.»
C’est donc que l’Eglise considère Marie comme sa propre mère, et non seulement comme mère du Christ.
Le concile situe Marie dans le mystère du Christ et de l'Eglise.
Le concile compare Marie et l’Eglise.
Marie n'est pas seulement la figure de l'Eglise, elle est son modèle.
Marie coopère à la naissance des fidèles.
La proclamation de Paul VI dans l'aula conciliaire.
Marie est ainsi Mère de l'Eglise en tant que modèle de toutes les vertus.
La maternité divine de Marie à l'égard de l'Eglise.
Marie, Mère de l'Eglise, dans l'enseignement du Pape Jean-Paul II
3) LE CULTE DE
L'Eglise honore à juste titre d'un culte spécial à celle que la grâce de Dieu a faite inférieure à son Fils certes, mais supérieure à tous les anges et à tous les hommes, en raison de son rôle de Mère très sainte de Dieu, et de son association aux mystères du Christ.
Le concile s'adresse aux prédicateurs.
Le concile s'adresse aux fidèles.
La place de la Vierge Marie dans le cycle liturgique de l'Eglise.
4) MARIE, EN SON ASSOMPTION, SIGNE D'ESPERANCE ASSURE ET DE CONSOLATION POUR LE PEUPLE DE DIEU EN MARCHE ICI-BAS.
« Cependant, tout comme dans le ciel où elle est déjà glorifiée corps et âme, la Mère de Jésus représente et inaugure l'Eglise en son achèvement dans le siècle futur, de même sur cette terre, en attendant la venue du jour du Seigneur (cf. 2P 3,10), elle brille déjà comme un signe d'espérance assurée et de consolation devant le peuple de Dieu en pèlerinage. » (LG 68)