Qui est Marie ?

Marie

La Vierge Marie priant

(peinte par Sassoferrato)

Le collège NOTRE-DAME est sous le vocable de Marie. Mais qui est Marie ?

Marie tient une grande place dans l’Eglise. Elle est appelée Mère de Dieu, mais elle n’est pas une déesse.
Elle est avant tout une femme qui, parce qu’elle a répondu la première à l’amour total de Dieu, nous guide à faire de même.

Figure discrète et silencieuse de l’Evangile, Marie est aussi celle qui

nous conduit à Jésus,

nous apprend à le prier,

nous apprend à entrer peu à peu dans son intimité et

nous apprend à l’aimer.

 

 

Toujours vierge et pourtant mère

L’évangile de Luc raconte que Marie qui était « vierge, fiancée à un homme » reçut la visite d’un ange annonçant la venue d’un enfant par ses paroles : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ». Choisie par Dieu pour être la mère de son Fils, Marie est donc devenue mère d’un enfant sans avoir eu de relations sexuelles avec son fiancé. Elle est restée vierge et pourtant a enfanté.
Cette virginité, souvent contestée, n’est pas un mépris de la sexualité. Elle signifie que Jésus est bien d’origine divine. La virginité de Marie est un mystère qui s’approfondit dans la prière. Il a fallu à cette jeune fille beaucoup de courage, de foi et une totale disponibilité à l’œuvre de Dieu, pour devenir mère.

En cela, Marie est un modèle pour nous et pour l’Eglise.

 

Mère de Jésus, donc Mère de Dieu

En 431 lors du concile d’Ephèse, l’Eglise a affirmé pour la première fois que Marie est également Mère de Dieu puisque Jésus est le Fils de Dieu et Dieu lui-même. Cette expression, Mère de Dieu, ne dit pas que c’est Marie qui a donné à Jésus sa divinité. Mais elle dit que Marie a enfanté celui qui vient de Dieu.

 

Conçue sans péché

Très rapidement les chrétiens ont médité sur la vie de Marie en s’interrogeant sur cette question : comment une femme, marquée comme tout être humain par le péché, le combat intérieur, les faiblesses, les manquements, pouvait concevoir et mettre au monde un enfant comme Jésus, porteur de la réalité divine ?

Pour répondre à cette question, les paroles de l’Ange à l’Annonciation donnent quelques éléments de réponse : « Réjouis-toi, comblée de grâce » (Lc 1, 28). De cette grâce dont elle est comblée, l’Eglise catholique a compris, au fil des siècles, que Marie avait été conçue par ses parents en étant préservée du péché des hommes : elle est « pleine de grâce ». C’est ce qu’on appelle l’Immaculée Conception.
Ce dogme a été défini le 8 décembre 1854 par le pape Pie IX. Que Marie ait été préservée du péché ne veut pas dire qu’elle est loin de nous : elle reste une créature de Dieu, elle reste du côté des hommes, elle est avec nous. Mais elle nous indique qu’à sa suite, nous sommes appelés à la sainteté.

 

L’Assomption

Comment la vie terrestre de Marie s’est-elle terminée ? La Bible ne dit rien sur ce sujet et les traditions chrétiennes sont diverses. Ce n’est que le 1er novembre 1950 que le pape Pie XII a solennellement défini, après consultation de tous les évêques qui étaient unanimes sur ce point, que « l’Immaculée Mère de Dieu, Marie toujours vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée en corps et en âme à la gloire céleste ».
L’Assomption signifie que Marie, après sa mort, a été élevée au ciel par Dieu. Première créature humaine à entrer avec son corps et son âme dans la gloire de Dieu, elle préfigure notre destinée. Les chrétiens d’Orient (orthodoxes) parlent eux de la Dormition de Marie, un doux sommeil qui révèle un mystère.

 

Mère de l’Eglise

Les premiers chrétiens ont très vite attaché beaucoup de prix à la présence de Marie au pied de la croix de son fils, Jésus. Ils se souviennent de ces paroles alors dites à Jean : « Voici ta mère » (Jn 19, 27). Mais l’expression « Mère de l’Eglise » n’a vu le jour qu’à la fin du concile Vatican II (en 1963). Le pape Paul VI a alors proclamé Marie Mère de l’Eglise, c’est-à-dire Mère de ses fidèles et de ses pasteurs.

Marie nous aide, nous éclaire, nous guide, nous conduit à Jésus. Parce qu’elle fut sa première disciple, Marie nous apprend à l’écouter et à garder confiance en lui.

 

Que peut-on demander à Marie ?

Nous nous adressons à Dieu, nous le prions et c’est lui qui nous exauce… Mais nous pouvons invoquer Marie et les saints, leur demander secours et assistance.

Marie est celle qui intercède pour nous auprès de Dieu. Elle lui « porte » nos prières, elle est notre « avocate ». On peut aussi demander à Marie la foi, le courage, la force et la douceur, car de tout cela, elle n’a jamais manqué, et nous précède avec douceur sur ce chemin. Enfin, tout simplement, on peut lui demander de nous apprendre à prier et de nous mener à Jésus.

 

Marie a-t-elle eu d’autres enfants après Jésus ?

Le concile du Latran consacrera l’expression « toujours vierge » en 649. La tradition catholique n’a jamais interprété à la lettre la mention des frères et sœurs de Jésus dans l’Evangile de Marc (chapitre 6, verset 3), mais au sens large (cousins et autres liens de parenté).

 

D’après https://www.croire.com/article/index.jsp?docId=1895486&rubId=187

 

Prier Marie avec elle :  Comment réciter le chapelet

 

le chapelet

 

Cliquez sur l'image ci-dessous pour lire la page consacrée au Rosaire (Le Rosaire est la récitation de trois chapelets)

 

 

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Pourquoi la Vierge Marie est-elle si importante ?

MESSAGE DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS

Veillée de prière au Sanctuaire du Divino Amore
pour la journée mariale – Année de la Foi

Samedi 12 octobre 2013

 

 

Chers frères et sœurs,

Je salue tous les pèlerins présents au sanctuaire du Divino Amore et ceux qui sont reliés depuis les sanctuaires mariaux de Lourdes, Nazareth, Lujan, Vailankanni, Guadalupe, Akita, Nairobi, Banneux, Czestochowa et Marian Valley.

Ce soir, je me sens uni à vous tous dans la prière du Saint Rosaire et de l’Adoration Eucharistique, sous le regard de la Vierge Marie.

Le regard ! Combien c’est important ! Tant de choses peuvent se dire avec un regard ! Affection, encouragement, compassion, amour, mais aussi réprobation, envie, orgueil et même haine. Souvent le regard dit plus que les paroles, ou dit ce que les paroles ne réussissent pas ou n’osent pas dire.

Qui la Vierge Marie regarde-t-elle ? Elle nous regarde tous, chacun de nous. Et comment nous regarde-t-elle ? Elle nous regarde comme une Mère, avec tendresse, avec miséricorde, avec amour. C’est ainsi qu’elle a regardé son Fils Jésus, à tous les moments de sa vie, joyeux, lumineux, douloureux, glorieux, comme nous le contemplons dans les Mystères du Saint Rosaire, simplement avec amour.

Quand nous sommes fatigués, découragés, écrasés par les problèmes, regardons Marie, sentons son regard qui dit à notre cœur : « Courage, mon enfant, c’est moi qui te soutiens ! » La Vierge nous connaît bien, elle est une maman, elle sait bien quelles sont nos joies et nos difficultés, nos espérances et nos déceptions. Quand nous sentons le poids de nos faiblesses, de nos péchés, regardons Marie, qui dit à notre cœur : « Relève-toi, va chez mon Fils Jésus, en lui tu trouveras accueil, miséricorde, et une force nouvelle pour continuer le chemin ».

Le regard de Marie ne s’adresse pas seulement à nous. Au pied de la Croix, quand Jésus lui confie l’Apôtre Jean, et avec lui nous tous, en disant : « Femme, voici ton fils » (Jn 19, 26), le regard de Marie est fixé sur Jésus. Et Marie nous dit, comme aux noces de Cana : « Faites tout ce qu’il vous dira » (Jn 2, 5). Marie indique Jésus, elle nous invite à témoigner de Jésus, elle nous conduit toujours à son Fils Jésus, parce qu’en lui seul se trouve le salut, lui seul peut transformer l’eau de la solitude, de la difficulté, du péché, en vin de la rencontre, de la joie, du pardon. Lui seul.

« Bienheureuse parce que tu as cru !» Marie est bienheureuse par sa foi en Dieu, par sa foi, parce que le regard de son cœur a toujours été fixé sur Dieu, sur le Fils de Dieu qu’elle a porté dans son sein et qu’elle a contemplé sur la Croix. Dans l’adoration du Saint Sacrement, Marie nous dit : « Regarde mon Fils Jésus, tiens le regard fixé sur lui, écoute-le, parle avec lui. Il te regarde avec amour. N’aie pas peur ! Il t’enseignera à le suivre pour témoigner de lui, dans les grandes et les petites actions de ta vie, dans les relations de famille, dans ton travail, dans les moments de fête ; il t’enseignera à sortir de toi-même, pour regarder les autres avec amour, de même que lui t’a aimé et t’aime, non en paroles mais par les faits ».

Ô Marie, fais-nous sentir ton regard de Mère, conduis-nous à ton Fils, fais que nous ne soyons pas des chrétiens de « vitrine », mais des chrétiens qui sachent « se salir les mains » pour construire, avec ton Fils Jésus, son Royaume d’amour, de joie et de paix.

 

Dans le calendrier officiel de l'année de la foi, à l'issue de la Sainte Messe, le Saint-Père François a procédé, le dimanche 13 octobre 2013, à l'acte de confiance envers la Vierge Marie. Il a confié les grandes intentions du monde au Coeur de Marie.

 

 

Chers frères et sœurs,

Nous sommes tous ici, en cette rencontre de l’Année de la foi consacrée à Marie, Mère du Christ et de l’Église, notre Mère. Sa statue, venue de Fatima, nous aide à sentir sa présence au milieu de nous. Marie nous conduit toujours à Jésus. Elle est une femme de foi, une vraie croyante.

Comment a été la foi de Marie ?

1. Le premier élément de sa foi est celui-ci : la foi de Marie dénoue le nœud du péché (cf. LG,n. 56). Qu’est-ce que cela signifie ? Les Pères conciliaires ont repris une expression de Saint Irénée qui dit : « Le nœud noué par la désobéissance d’Ève a été dénoué par l’obéissance de Marie ; ce que la vierge Ève avait lié par son incrédulité, la vierge Marie l’a délié par sa foi » (Adv. Haer. III, 22, 4).

Le « nœud » de la désobéissance, le « nœud » de l’incrédulité. Quand un enfant désobéit à sa maman ou à son papa, nous pourrions dire que se forme un petit « nœud ». Cela arrive si l’enfant agit en se rendant compte de ce qu’il fait, particulièrement s’il y a un mensonge ; dès lors il n’a confiance ni en sa maman ni en son papa. Que de fois cela arrive ! Alors la relation avec les parents a besoin d’être assainie de cette faute et, en effet, il s’excuse, pour qu’il y ait de nouveau harmonie et confiance. Quelque chose de semblable advient dans notre relation avec Dieu.

Quand nous ne l’écoutons pas, ne suivons pas sa volonté, nous accomplissons des actions concrètes par lesquelles nous manifestons un manque de confiance en lui – et c’est le péché – il se forme comme un nœud dans notre être intime. Ces nœuds nous ôtent la paix et la sérénité. Ils sont dangereux, car de plusieurs nœuds peut se former un enchevêtrement, qui est toujours plus douloureux et toujours plus difficile à dénouer.

Mais à la miséricorde de Dieu rien n’est impossible ! Même les nœuds les plus emmêlés se dénouent avec sa grâce. Et Marie, qui, par son « oui », a ouvert la porte à Dieu pour dénouer le nœud de l’ancienne désobéissance, est la mère qui, avec patience et tendresse, nous conduit à Dieu, afin qu’il dénoue les nœuds de notre âme avec sa miséricorde de Père. Nous pourrions nous demander : quels nœuds y-a-t-il dans ma vie ? Est-ce que je demande à Marie de m’aider à avoir confiance en la miséricorde de Dieu, pour changer ?

2. Deuxième élément : la foi de Marie donne chair humaine à Jésus. Le Concile dit : « Par sa foi et son obéissance, elle a engendré sur la terre le propre Fils du Père, et cela sans connaître d’homme, mais couverte de l’ombre du Saint-Esprit » (LGn. 63). C’est un point sur lequel les Pères de l’Église ont beaucoup insisté : Marie a conçu Jésus dans la foi et ensuite dans la chair, quand il a dit « oui » à l’annonce que Dieu lui a adressée par l’intermédiaire de l’Ange. Qu’est-ce que cela veut dire ? Qu’il n’a pas voulu se faire homme en ignorant notre liberté, il a voulu passer par le libre assentiment de Marie, son « oui ».

Mais ce qui s’est produit dans la Vierge Mère de manière unique, se réalise aussi sur plan spirituel en nous quand nous accueillons la Parole de Dieu avec un cœur bon et sincère et que nous la mettons en pratique. C’est comme si Dieu prenait chair en nous, il vient habiter en nous, car il prend demeure en ceux qui l’aiment et observent sa Parole.

Demandons-nous : sommes-nous conscients de cela ? Ou bien pensons-nous que l’incarnation de Jésus est seulement un fait du passé, qui ne nous engage pas personnellement ? Croire en Jésus signifie lui offrir notre chair, avec l’humilité et le courage de Marie, pour qu’il puisse continuer d’habiter au milieu des hommes ; croire en Jésus signifie lui offrir nos mains pour caresser les petits et les pauvres ; nos pieds pour aller à la rencontre de nos frères ; nos bras pour soutenir celui qui est faible et travailler dans la vigne du Seigneur ; notre esprit pour penser et faire des projets à la lumière de l’Évangile ; surtout notre cœur pour aimer et prendre des décisions selon la volonté de Dieu. Tout cela se réalise grâce à l’action de l’Esprit Saint. Laissons-nous guider par Lui !

3. Le dernier élément est la foi de Marie comme une marche : le Concile affirme que Marie « avança dans son pèlerinage de foi » (LG, n. 58). C’est pourquoi elle nous précède dans ce pèlerinage, elle nous accompagne et nous soutient.

Dans quel sens la foi de Marie a été une marche ? Dans le sens que, toute sa vie, elle a suivi son Fils : c’est lui la route, c’est lui le chemin ! Progresser dans la foi, avancer dans ce pèlerinage spirituel qu’est la foi, n’est autre que suivre Jésus ; l’écouter et se laisser guider par ses paroles ; voir comment il se comporte et mettre nos pieds dans ses pas, avoir ses sentiments et ses attitudes mêmes : humilité, miséricorde, proximité, mais aussi ferme refus de l’hypocrisie, de la duplicité, de l’idolâtrie. Le chemin de Jésus est celui de l’amour fidèle jusqu’au bout, jusqu’au sacrifice de sa vie, c’est le chemin de la croix. C’est pourquoi le chemin de la foi passe par la croix et Marie l’a compris dès le début, quand Hérode voulait tuer Jésus qui venait de naître.

Mais ensuite, cette croix est devenue plus profonde, quand Jésus a été rejeté : alors la foi de Marie a fait face à l’incompréhension et au mépris ; quand est arrivée l’« heure » de Jésus, l’heure de la passion : alors la foi de Marie a été la petite flamme dans la nuit. Dans nuit du samedi-saint Marie a veillé. Sa petite flamme, petite mais claire, a été allumée dès l’aube de la Résurrection ; et quand elle a appris que le tombeau était vide, dans son cœur a débordé la joie de la foi, la foi chrétienne en la mort et résurrection de Jésus Christ. C’est le point culminant de la marche de la foi de Marie et de toute l’Église. Comment est notre foi ? Comme Marie la tenons-nous allumée même aux moments difficiles, de ténèbres ? Ai-je la joie de la foi ?

Ce soir, ô Marie, nous te remercions pour ta foi et nous renouvelons notre confiance en toi, Mère de notre foi.

 

Acte de confiance à Marie par le Saint-Père François, le 13 octobre 2013 à Rome

  

 

“Bienheureuse Marie Vierge de Fatima, rendant grâce de nouveau pour ta présence maternelle nous unissons notre voix à celle de toutes les générations qui te disent bienheureuse.

Nous célébrons en toi les grandes œuvres de Dieu, qui ne cesse jamais de s’incliner avec miséricorde sur l’humanité, affligée par le mal et blessée par le péché, pour la guérir et la sauver.

Accueille avec une bienveillance de Mère l’acte de confiance que nous faisons aujourd’hui, en confiance, devant ta représentation qui nous est si chère.

Nous sommes sûrs que chacun de nous est précieux à tes yeux et que rien de tout ce qui habite nos cœurs ne t’est étranger. Nous nous laissons atteindre par ton regard très doux et nous recevons la caresse consolante de ton sourire.

Garde notre vie entre tes bras : bénis et renforce tout désir de bien ; ravive et alimente la foi ; soutiens et illumine l’espérance ; suscite et anime la charité ; guide-nous tous sur le chemin de la sainteté.

Enseigne-nous ton amour de prédilection pour les plus petits et les pauvres, pour ceux qui sont exclus et ceux qui souffrent, pour les pécheurs et les cœurs égarés : rassemble-les tous sous ta protection et remets-les tous à ton Fils bien-aimé, notre Seigneur Jésus. Amen“.